Till Leumann

Tuer pour la liberté?

16. Juni 2025

Dans notre cours de français, nous avons lu le livre Les Justes de l’auteur Albert Camus. Le thème principal du livre est un groupe terroriste qui organise un attentat contre le grand-duc, oncle du tsar de Russie. Leur but est de provoquer une révolution et, par la suite, une Russie libre et sociale.

Les terroristes ont des disputes sur le thème suivant : est-il acceptable de tuer les enfants du grand-duc pour la révolution, pour la liberté, et aussi pour les enfants qui n’ont pas la chance d’être nés dans une famille privilégiée comme celle du tsar ? Et c’est ici que nous trouvons la question la plus importante du livre — une question qu’on rencontre souvent : la fin justifie-t-elle les moyens ?

Les moyens dont nous parlons sont graves : meurtre, terrorisme, etc. Mon avis est clair : rien ne justifie l’usage de telles méthodes contre des personnes innocentes. Quand une révolution tue quelqu’un d’innocent, les révolutionnaires donnent automatiquement le droit à leurs ennemis de commettre, eux aussi, des actes inhumains contre ceux qui s’opposent à leur opinion. De cette manière, ils perdent leur crédibilité et ne peuvent plus prétendre être meilleurs que le gouvernement qu’ils combattent.

On a vu cela en Iran. Le régime du chah était sévère et le peuple voulait la liberté. Mais après la révolution islamique, le peuple n’a pas gagné cette liberté. Aujourd’hui, les gens sont surveillés, les droits humains ne sont pas garantis. Les droits des femmes sont pratiquement inexistants, et dans certaines villes, on ne peut même pas avoir un chien légalement.

Une révolution sans violence contre des innocents — voire une révolution sans violence du tout — est la seule solution durable. L’Inde est ici un exemple idéal. Contre des régimes qui bafouent les droits humains, on peut gagner avec des méthodes humaines.